Qu’est-ce qu’une matière résiduelle  ?

    Communément appelé vidange, déchet ou rebut, la matière résiduelle correspond à tout résidu issu d’un processus de production, de transformation ou d’utilisation, toute substance, matériau ou produit ou, plus généralement, tout bien meuble abandonné ou que le détenteur destine à l’abandon.

    Source : Loi sur la qualité de l’environnement

    Pourquoi devons-nous améliorer la gestion des matières résiduelles ?

    Longtemps identifiés comme la seule option pour se départir de ses matières, les lieux d'éliminations, comme les sites d'enfouissement ou l’incinérateur, reçoivent encore une grande quantité de matières résiduelles. D’un point de vue environnemental, ces lieux ont des impacts nuisibles, comme la contamination des sols et l’émission de gaz à effet de serre contribuant aux changements climatiques.  

    D’un point de vue sociétal, la quantité importante de matières résiduelles que nous générons reflète une problématique de fond : la surconsommation. La réduction à la source représente un défi de taille. Il est primordial de revoir la façon dont nous consommons afin de limiter à l’essentiel l’exploitation de nos ressources et d’être en mesure de les gérer adéquatement.  

    D’un point de vue économique, la grande majorité des matières résiduelles ayant un potentiel de réemploi, de recyclage ou de valorisation est éliminée. Ce sont des pertes importantes pour notre économie puisque ces matières auraient pu être revendues pour être mises en valeur par le biais du réemploi, du recyclage ou encore par la valorisation pour en tirer un second bénéfice. 

    L'amélioration de la gestion des matières résiduelles permet de revoir nos processus afin de minimiser les impacts environnementaux en diminuant la quantité de matières éliminées, en réduisant leur consommation et en déterminant les voies à privilégier pour qu’un plus grand bénéfice soit tiré des matières n'ayant pu être réemployées. 

    Qu'est-ce qu'un PMGMR ?

    PMGMR, c’est l’abréviation du plan métropolitain de gestion des matières résiduelles. 

    Cette planification se déploie sur une durée de sept ans et est obligatoire à l’échelle métropolitaine selon la Loi sur la qualité de l’environnement (LQE). En plus d’aider à la prise de décision, elle brosse un portrait des matières résiduelles générées sur l’ensemble de la Rive-Nord du territoire de la CMQuébec. Elle propose aussi des solutions pour les diminuer et mieux les gérer.

    Le PMGMR doit contribuer à l’atteinte des objectifs de la Politique québécoise de gestion des matières résiduelles du gouvernement du Québec, son plan d’action 2019-2024 et sa stratégie de valorisation de la matière organique. Les mesures proposées dans le PMGMR vont en ce sens.

    Ces mêmes mesures alimentent également les plans de mise en œuvre des villes et MRC qui composent la CMQuébec. En effet, ils doivent proposer des actions concrètes reflétant les mesures du PMGMR, assurant ainsi une cohérence sur le territoire.

    Pourquoi la CMQuébec s’occupe-t-elle de la planification de la gestion des matières résiduelles ?

    Selon la Loi sur la Communauté métropolitaine de Québec, la Communauté métropolitaine de Québec a l’obligation de réaliser, d’assurer le suivi et de mettre à jour un plan de gestion des matières résiduelles sur son territoire, à l’exception de celui de la Ville de Lévis. 

    Également, en vertu de la Loi sur la qualité de l’environnement, la Communauté métropolitaine de Québec a l’obligation d’élaborer et de maintenir en vigueur un Plan de gestion des matières résiduelles (PGMR) (article 53.7 de la Loi sur la qualité de l'environnement).

    En quoi la révision du PMGMR me concerne et quel sera mon impact sur ce projet ?

    Le PMGMR est un outil incontournable pour déterminer les enjeux, les orientations et les mesures à mettre en place sur le territoire afin d’instaurer une saine gestion des matières résiduelles. La force de cet outil réside dans la conception d’une vision partagée par l’ensemble des intervenants.  

    Dans une planification à l’échelle métropolitaine, il peut être difficile de percevoir nos retombées en tant qu’individu. Toutefois, c’est la participation même des citoyens qui fera en sorte que les mesures proposées dans le PMGMR seront adaptées aux besoins réels de la population. Vous aurez un impact concret sur l'avenir de notre communauté et de l’environnement.

    Que veut dire l’acronyme 3RV-E ?

    C’est un principe ayant comme objectif la réduction à la source, suivi du réemploi, du recyclage, de la valorisation et de l’élimination. Plus précisément :

    • Réduction à la source : Action permettant de prévenir ou de réduire la génération de matières résiduelles.
       
    • Réemploi : Utilisation répétée d’un produit ou d’un emballage, sans modification de son apparence ou de ses propriétés. Sont considérés comme du réemploi la vente et le don d’articles usagés, même si ces articles ont été nettoyés ou réparés.

    • Recyclage : Utilisation, dans un procédé manufacturier, d’une matière récupérée en remplacement d’une matière vierge. Le compostage, l’épandage sur le sol de matière organique et la biométhanisation sont aussi considérés comme des procédés de recyclage.

    • Valorisation : Terme générique qui englobe l’ensemble des techniques qui permettent le réemploi, le recyclage, le compostage, la biométhanisation, l’épandage sur le sol et la régénération de matières résiduelles dans le but de les détourner de l’élimination. Cette opération vise à obtenir des éléments, des produits utiles ou de l’énergie à partir de matières résiduelles.

    • Élimination : Disposition d’une matière résiduelle, qui ne peut être réemployée, recyclée ou valorisée dans un lieu d’élimination.

    Source : Saine gestion des matières résiduelles et RECYC-QUÉBEC 

    Qu’est-ce que l’économie circulaire ?

    L’économie circulaire se définit comme un « système de production, d’échange et de consommation visant à optimiser l’utilisation des ressources à toutes les étapes du cycle de vie d’un bien ou d’un service, dans une logique circulaire, tout en réduisant l’empreinte environnementale et en contribuant au bien-être des individus et des collectivités. » En d’autres mots, les résidus de l’un deviennent les matières premières de l’autre, qui leur donnent une seconde vie dans la conception d’un bien ou produit !

    Source : Pôle québécois de concertation sur l’économie circulaire